Le Franco-Albertain, Randy Boissonnault, a été nommé ministre des Langues officielles à la fin juillet. Celui qui gère en plus le portefeuille de l’Emploi et du Développement de la main-d’œuvre se dit prêt à relever les défis sociaux et économiques des différentes francophonies du Canada.
FRANCOPRESSE : Depuis votre nomination, vous avez beaucoup parlé du Plan d’action pour les langues officielles, mais un peu moins de la Loi qui vient d’être modernisée et des futurs règlements. Quelle est votre priorité dans le processus de règlementation de la nouvelle Loi?
RANDY BOISSONNAULT : Il faut avoir cette conversation avec les entreprises privées sous juridiction fédérale pour déterminer les zones du pays où il y a une forte présence francophone.
Je suis aussi saisi par cette question d’immigration. J’ai déjà entendu mon collègue Marc Miller dire que l’immigration francophone était pour lui un dossier prioritaire.
J’ai assisté à plusieurs rencontres du Comité des langues officielles quand j’étais le secrétaire parlementaire de Mme Joly [de 2015 à 2017, NDLR]. Les gens nous disaient que c’était impossible d’amener la cible [d’immigration francophone hors Québec] de 2% à 4,4%.
Même avec le recul des francophones à travers le pays, on a rebâti le système. On va voir comment aller de l’avant, avec quel pourcentage et de quelle façon. Je vais entamer les discussions avec mes collègues députés et le Comité des langues officielles, mais aussi avec l’équipe du ministre Miller. Ce sont deux dossiers très importants du début de mandat.