Ils et elles n’ont pas dit leur dernier mot. Partout au Canada, des Autochtones (ré)apprennent la langue de leurs ancêtres pour préserver et se réapproprier une culture dont ils et elles ont été privés.
«À l’âge de 19 ans, j’ai eu comme un moment où j’ai réalisé que je connaissais très bien c’est quoi être Franco-Ontarienne, mais très peu ce que ça veut dire être Abénakis», témoigne l’autrice-compositrice-interprète Mimi O’Bonsawin, membre de la Nation Waban-Aki, aujourd’hui âgée de 31 ans.
Celle qui a grandi à Sudbury a commencé à suivre des cours de langue abénakise il y a un peu plus d’un an, via Zoom, grâce au Conseil des Abénakis d’Odanak, au Québec.

«J’avais besoin d’un petit push»
C’est en participant au pow-wow de la communauté, il y a deux ans, que l’artiste a franchi le pas. Le cercle des femmes l’a invitée à se joindre à elles. «Je ne connais pas trop les chansons», les a-t-elle prévenues. «Eh bien, c’est comme ça qu’on apprend», lui ont-elles répondu.
Quelques mois plus tard, lors d’un festival en Australie, Mimi O’Bonsawin confie à un duo de musiciennes autochtones: «Je pense que je vais jamais être capable de chanter dans ma langue. Ça serait tellement beau un jour.»







