L’AFT et La Tangente revisitent l’oeuvre de Jacques Prévert

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Publié 26/10/2010 par Vincent Muller

«On se fait plaisir avant tout», insiste Louise Naubert, directrice artistique du Théâtre La Tangente devant ses deux compagnons de scène, Raymond Accolas et Claude Naubert qui acquiescent. Rencontrés suite à la soirée Jacques Prévert qu’ils ont donné à l’Alliance française de Toronto (AFT) vendredi dernier au soir, les artistes expliquaient la façon dont ils ont mis au point ce spectacle marquant la première collaboration entre l’AFT et La Tangente.

Louise Naubert a choisi les textes, son frère Claude, compositeur qui réalise des environnements sonores au théâtre depuis plus de trente ans, s’est occupé de la musique. Si la plupart des airs ont été repris et parfois adaptés en changeant certains accords, il a également composé quelques chansons spécialement pour cette soirée.

Du texte parlé au texte chanté

«On s’est concentré sur ce qui était littéraire. Le but était de trouver quelque chose pour faire le passage du texte parlé au texte chanté et faire en sorte que ça s’inscrive dans une trame dramatique», explique la directrice artistique du théâtre La Tangente.

Le spectacle a donc été construit de manière à ce que les textes et chansons s’enchaînent dans un ordre particulier, avec des liens de complémentarité ou d’opposition en prenant soin de laisser l’interprétation à la personne la plus appropriée ou parfois à deux ou même aux trois interprètes en même temps.

Et pour choisir qui interpréterait les textes, il a fallu prendre en compte les sensibilités de chacun, ce qui a été considérablement facilité par le fait que ces trois artistes se connaissent depuis longtemps.

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Louise Naubert a rencontré Raymond Accolas il y a une quarantaine d’années, alors qu’ils étaient tous deux étudiants en théâtre à l’Université d’Ottawa, et ont de nombreuses fois eu l’occasion de travailler ensemble.

Faire plaisir à l’interprète

«On voit comment on se répartit les chansons et les textes selon la sensibilité de chacun et son habileté à les interpréter de façon très personnelle. Ça s’est fait tout naturellement puisqu’on connaît le goût de chacun», explique Louise Naubert. «On essaye aussi de faire plaisir à l’interprète. Après, il y a un abandon dans le geste de le faire, on ne sent pas qu’on est en performance».

Et vu les réactions du public, dont ce professeur français considérant avoir redécouvert Jacques Prévert, il semble qu’effectivement quand ces trois-là se font plaisir, leur public aussi se fait plaisir.

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