Dans le cadre d’une rencontre avec les responsables du Groupe Média TFO ce lundi 9 juillet, les dirigeants de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) ont demandé de rétablir les trois postes de journalistes que le média a sabrés le 13 juin dernier.
Plaidant un manque à gagner («la stagnation de la subvention opérationnelle du ministère de l’Éducation de l’Ontario depuis quelques années, la baisse des revenus de la câblodistribution et l’augmentation de nos coûts fixes»), TFO avait annoncé l’élimination de 19 postes, dont trois des six journalistes de l’émission d’affaires publiques #ONfr qui avaient été embauchés au début de l’année.
Les personnes affectées pourraient postuler à cinq nouveaux postes, avait indiqué le PDG Glenn O’Farrell. Avec la présidente du CA, Carole Beaulieu, il fait valoir que le nombre de postes au sein de l’entreprise avait tout de même augmenté de plus de 15% entre 2015 et aujourd’hui.
Lien de confiance
L’AFO recommande néanmoins au Groupe Média TFO de «poser des gestes concrets afin d’améliorer sa communication et son lien de confiance avec la communauté franco-ontarienne».
L’annonce des coupures, survenant deux semaines avant l’entrée en fonction du nouveau gouvernement provincial de Doug Ford qui s’est engagé à redresser les finances publiques, a généré un grand nombre de commentaires négatifs sur les priorités de TFO et sur le salaire de Glenn O’Farrell (plus de 333 000 $ en 2017).
«L’argent ne pousse pas dans les arbres», a-t-on aussi entendu en marge du récent congrès de l’Association de la presse francophone, dont plusieurs journaux membres ne sont pas subventionnés par la province comme TFO ou par le fédéral comme Radio-Canada.