L’accès à l’eau potable, un droit fondamental

Eau droit fondamental
L'accès à l'eau et sa qualité: un autre dossier du groupe franco-torontois d'Amnistie Internationale.
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Publié 06/04/2018 par l-express.ca

Le 22 mars se tenait la Journée mondiale de l’eau, alors même que cette ressource vitale est souvent rare pour un quart de la population mondiale, et que certains pays s’en servent même comme arme de guerre ou de répression.

C’est ce que révèle le rapport du mois de mars du «Groupe 50» franco-torontois d’Amnistie internationale. Des militants risquent leur liberté et parfois leur vie pour favoriser l’accès à l’eau, indique la présidente Meryll David-Ismayil.

Des organisations militantes

Celle-ci met en lumière le cas du Chili, où des membres de la MODATIMA (Mouvement pour la défense de l’accès à l’eau, à la Terre et la protection de l’environnement) font «l’objet de menaces, voire de lourdes représailles».

Dans des provinces comme Petorca, ce groupe cherche à assurer aux habitants un accès à l’eau alors qu’une sécheresse frappe présentement la province. Pourtant, les autorités qui devraient assurer leurs protections les jettent derrière les barreaux.

Rodrigo Mundaca

C’est notamment le cas du porte-parole de la MODATIMA, Rodrigo Mundaca, qui risque chaque jour la prison et «fait l’objet de menaces de mort et d’agressions physiques».

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Rodrigo Mundaca
Rodrigo Mundaca

Dès 2012, le militant commence à révéler les «exploitations illégales» de la ressource par des personnalités politiques et des entreprises.

Ces actions lui ont valu «quatre procédures pénales contre lui et 61 jours de prison à l’issue de l’une de ces procédures», dénonce Méryll David-Ismayil.

Mais Rodriguo Mundaca n’est pas un cas isolé, surtout en Amérique latine. «C’est même la région du monde la plus dangereuse pour les défenseurs des droits humains qui travaillent sur des enjeux de territoire, de terre et d’environnement», selon AI.

Eaux usées non traitées

Amnistie tire la sonnette d’alarme devant un bilan mondial plus qu’inquiétant. «80% des eaux usées résultant des activités humaines sont déversées dans les rivières ou la mer sans aucune dépollution».

Pire encore, «l’eau insalubre, l’assainissement insuffisant et l’hygiène causent environ 842 000 morts chaque année». 

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Le problème n’est pas tant l’accès à la source d’eau que son traitement par les pouvoirs publics. «Traitées de manière sûre, les eaux usées représentent une source durable en eau, en énergie, en nutriments et autres matériaux récupérables», infère l’animatrice du groupe franco-torontois.

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