La végétation de l’Arctique était plus luxuriante que celle d’aujourd’hui il y a 120 000 ans. C’est ce que révèlent les travaux d’une équipe de chercheurs qui a effectué des analyses d’ADN sur des sédiments déposés au fond d’un lac à proximité de la collectivité de Clyde River, au Nunavut.
L’analyse des sédiments d’un lac de l’île de Baffin permet de mieux comprendre les changements climatiques du lointain passé.
Les secrets de la vase au fond d’un lac
L’équipe de 13 chercheurs issus de différentes universités du Colorado, de la Californie, de l’État de New York et de l’Alaska s’est rendue à plusieurs reprises sur le site afin de collecter les sédiments présents dans la couche de vase au fond du lac.
«Les sédiments se sont accumulés au fond du lac et représentent une très belle archive continue de la façon dont le paysage autour du lac a changé au fil du temps», explique Sarah Crump, boursière en recherches postdoctorales à l’université Santa Cruz et spécialiste en paléoclimatologie.
Laboratoire en Australie
Présente sur le terrain en 2017, elle s’est ensuite rendue au laboratoire spécialisé de l’université Curtin de Perth, en Australie, afin d’analyser elle-même l’ADN présent dans les carottes de sédiments extraites à l’aide d’une nouvelle technologie appelée Sedimentary Ancient DNA qui permet l’extraction d’ADN directement de la vase.