Comme c’était le cas pour le chemin de fer, la construction d’une autoroute pancanadienne a nécessité du courage, de la sueur et un peu de folie. Jeter de l’asphalte sur près de 8 000 kilomètres à travers marécages et Rocheuses fut une épopée. Normal puisque notre histoire est une épopée!
Lorsque le camionneur A.D. Booth a franchi le col Rogers, en Colombie-Britannique, avec son véhicule à l’été 1962, il ne se rendait peut-être pas compte qu’il passait à l’histoire.
Avec sa cargaison de 264 caisses de fraises, destinées à des acheteurs de Calgary, il a été l’un des premiers à emprunter le dernier tronçon de la route Transcanadienne. Auparavant, les fraises auraient mis trois jours en train pour faire le même trajet.
Et c’est bien là l’une des grandes motivations derrière ce projet de route nationale d’un océan à l’autre: le commerce. Le même motif avait mené au développement des réseaux ferroviaire et maritime au pays.
Le chemin a été long
L’idée d’une route traversant le pays a commencé à poindre peu avant la Première Guerre mondiale.