Le Canada a recensé près de 2500 affaires de traite de personnes allant de l’exploitation financière à l’exploitation sexuelle de 2009 à 2019. Mais il demeure très difficile d’avoir un portrait juste de la réalité. Les victimes de trafic humain sont habituellement difficiles à identifier et peuvent se trouver sous nos yeux.
Une mère ontarienne, Lynda Harlos, lutte depuis des années pour la prévention de la prostitution forcée et du trafic sexuel au pays.
Exploitation et extorsion
Sa propre fille, Samantha, a été victime d’exploitation et d’extorsion pendant 4 mois par son petit ami de l’époque. Alors qu’elle venait d’avoir un enfant et qu’elle se sentait vulnérable, le jeune homme a gagné sa confiance pour se servir d’elle à des fins d’exploitation sexuelle.
«Il avait entendu parler d’elle à l’école et avait quelques années de plus. Il a commencé à lui envoyer des messages sur une plateforme de médias sociaux, raconte la mère de famille sudburoise. Ils se sont mis en couple et il est devenu très présent dans sa vie.»
Samantha a mis 8 ans avant de réaliser qu’elle avait été victime de trafic. Elle a enfin pu nommer ce qui lui était arrivé en discutant avec un ami policier.