L’Américaine Donna Leon vit depuis plus de trente ans à Venise, où se déroulent toutes les enquêtes du commissaire Guido Brunetti. Elles ont conquis des millions de lecteurs à travers le monde. Je vous ai déjà parlé de L’Inconnu du Grand Canal et de Deux veuves pour un testament. La nouvelle enquête s’intitule Brunetti en trois actes.
La Tosca de Giacomo Puccini est présentée à la Fenice, le grand opéra de Venise, et le rôle-titre est interprété par la diva Flavia Petrelli. Le spectacle s’achève par une pluie de roses jaunes. Le commissaire Brunetti et son épouse Paola assistent à la représentation. Ils découvriront que des centaines d’autres roses attendent la diva dans sa loge et des dizaines dans son appartement.
Un admirateur ou une admiratrice secrète se cache derrière ces bouquets «d’une beauté perverse» puisqu’ils sont suivis de menaces, de gestes empreints de folie, voire de criminalité. Brunetti est chargé de mener une enquête; il plonge dès lors dans la psyché d’une fanatique obsessionnelle.
Au début, le commissaire se dit qu’une femme violente est un oxymore. Brunetti découvre peu à peu que la haine, tout comme l’amour, peut s’inviter sans être appelée et n’en faire qu’à sa tête.
L’auteure démontre comment les fans croient poser des gestes pour dire combien le spectacle leur a plu, mais ce qui est vraiment recherché consiste à laisser un souvenir, quand ce n’est pas une demande d’amour. Un accès de rage peut parfois prendre le dessus.