La Tangente va partager ses secrets avec les jeunes

Le théâtre de création La Tangente a invité des jeunes des écoles secondaires francophones du Grand Toronto à participer à un atelier-découverte d’une demi-journée, le 28 mai, leur permettant de découvrir la convergence d’art et de technologie qui rend possibles ses productions.

Sur le campus Glendon de l’Université York, le dramaturge Claude Guilmain, la comédienne Louise Naubert, le directeur technique du Théâtre Glendon Duncan Appleton et le photographe et vidéaste Aurélien Muller montreront à 65 élèves des écoles Étienne-Brûlé et Toronto-Ouest comment ils intègrent photos et vidéos dans leurs productions théâtrales.

«L’idée est d’intéresser au théâtre des jeunes passionnés de nouvelles technologies», explique Louise Naubert à L’Express.

En réponse à l’intérêt extraordinaire suscité par cette démarche, dit-elle, La Tangente prévoit déjà d’autres ateliers, en français et en anglais, au printemps 2016. Au lieu d’une journée, c’est peut-être une semaine d’ateliers que pourrait offrir La Tangente dès l’an prochain.

L’événement est aussi une opération de levée de fonds. En effet, La Tangente invite francophones, francophiles et amoureux de théâtre à parrainer les participants, à raison de 100 $ par élève. Une campagne menée par le conseil d’administration a déjà permis d’amasser 4300 $, mais l’objectif est de 6500 $.

On peut cliquer sur «Faites un don» dans le site de La Tangente.

«Cela a commencé par un simple constat», raconte Louise Naubert: «au fil des ans, nous avons développé un langage scénographique unique en son genre, qui explore une foule de modes d’expression, y compris les technologies de pointe.»

Leurs récentes productions Comment on dit ça, «t’es mort» en anglais?, L’implorante et le premier volet de la trilogie Americandream.ca, saluées par la critique, témoignent d’une «approche hybride où se croisent théâtre, musique, danse et vidéo».

Les deux ateliers du 28 mai participent d’ailleurs à la préparation du second volet d’ Americandream.ca, qui sera présenté les 3, 4 et 5 septembre au Théâtre Glendon. «Puisque nous devions monter et tester les décors qui seront utilisés en septembre, nous avions tout ce qu’il fallait pour faire découvrir aux jeunes les coulisses de la création d’une telle pièce.»

«Sans se prendre pour Robert Lepage», La Tangente pense les convaincre que le théâtre qui intègre les nouvelles technologies n’a pas besoin d’être lourd, et que photos, musique, danse et vidéos viennent appuyer le propos de la pièce, pas s’y substituer.

«Nous sommes convaincus que l’avenir du théâtre, en Ontario comme ailleurs, passe par l’implication directe des jeunes et le développement de nouveaux modes d’expression», de conclure Louise Naubert.