Dans le cadre de la Semaine de la francophonie, coïncidant en partie avec la relâche scolaire, l’artiste et auteure Marie Monique Jean-Gilles d’origine haïtienne, alias la Reine Soleil, a réalisé une tournée de spectacles culturels pour enfants de 5 à 10 ans auprès des Bibliothèques publiques de Toronto. Vendredi 18 mars, la Reine Soleil était de passage à la bibliothèque S. Walter Stewart, 170 avenue Memorial Park, où une centaine d’enfants et leurs parents, ainsi que des jeunes de la garderie Petit Chaperon Rouge, ont assisté à son spectacle interactif de contes et chants haïtiens visant le bien-être et l’harmonie.
On se souviendra que Marie Monique Jean-Gilles est rentrée miraculeusement sauve d’Haïti sept jours suivant le séisme qui frappait Port-au-Prince en janvier 2010. «La rentrée a été très dure, j’ai pleuré chaque jour depuis le tremblement de terre jusqu’au 12 janvier 2011», confie-t-elle.
Avec le temps, malgré la tristesse au fond de soi qui ne part jamais vraiment, mais avec laquelle on réapprend à vivre, la Reine Soleil a réintégré ses énergies et repris sa vie d’artiste. Depuis plusieurs mois elle sillonne la communauté torontoise en offrant des spectacles culturels à caractère éducatif non formel destinés aux enfants, des ateliers de danse afro-caribéenne pour toute la famille, mais aussi des ateliers d’art thérapie.
Sans oublier la campagne de levée de fonds qu’elle a menée en décembre dernier afin de procurer une belle fête de Noël aux enfants et familles de sa communauté natale à Borel, située dans la vallée de l’Artibonite en Haïti et qui s’est avérée être un réel succès.
«Je souhaite continuer dans cette veine, aider les autres à ré-émerger après le pire», déclare-t-elle. «Je suis profondément convaincue que les arts peuvent contribuer à ramener la santé chez l’autre; particulièrement la santé au niveau émotif.»
Tout en poursuivant ses activités artistiques, Marie Monique planifie de retourner aux études au sein d’un programme spécialisé dans l’art thérapie dès septembre prochain, «comme au Toronto Art Therapy Institute par exemple», cite-t-elle.