On dit souvent au Canada que le hockey est comme une religion. Et parfois, il devient une «religion d’État». C’est ainsi qu’on pourrait décrire l’atmosphère qui régnait il y a 50 ans lors de la Série du siècle, qui opposait pour la première fois l’élite du hockey de l’Union soviétique à celle du Canada afin de déterminer qui étaient les meilleurs hockeyeurs au monde!
L’affrontement était tellement mythique qu’on l’a baptisé la «Série du siècle», avant même que ledit siècle ne soit terminé. On avait deviné que rien ne pourrait égaler, au cours des 30 années suivantes, l’intensité et la passion suscitées par les huit matchs de la série, soit quatre au Canada et quatre en Union soviétique.
«Nous sommes venus pour apprendre»
On a souvent raconté que, lors de la première séance d’entraînement des joueurs soviétiques, l’un de leurs entraîneurs avait déclaré aux journalistes que ce serait une série amicale. «Nous sommes venus pour apprendre», avait-il prétendu.
Les premiers matchs allaient démontrer que les Soviétiques avaient peu de choses à apprendre et que la confrontation serait loin d’être amicale.
Les quatre premiers matchs, tous joués en sol canadien, se soldent par deux victoires pour l’URSS, un gain pour le Canada et un match nul. Le Canada vit alors un grand moment de déprime collective.