Dans un contexte mondial marqué par des défis immenses, le rôle de la science est plus que jamais crucial. Or, au Canada, une dimension essentielle de l’écosystème scientifique est négligée: la recherche qui se fait en français*.
Il est urgent que le gouvernement fédéral reconnaisse la contribution fondamentale des scientifiques francophones et qu’il adopte des mesures concrètes pour soutenir et valoriser leur travail.
Déséquilibre flagrant
La science en français n’est ni un caprice ni un particularisme régional ou folklorique. Elle est l’expression d’une des deux langues officielles du Canada, le reflet d’une culture vivante, dynamique et, surtout, d’une communauté de recherche qui contribue activement à l’avancement des savoirs et à leur mobilisation, tant au pays qu’à l’international.
Pourtant, cette communauté se heurte à une série d’obstacles qui freinent son développement et compromettent la vitalité économique de la nation canadienne.
Les données parlent d’elles-mêmes: alors que les francophones représentent environ 21% de la population universitaire canadienne en recherche, à peine 5% à 12% des demandes de subvention aux grands conseils fédéraux sont rédigées en français.