Dans les années 1950, Pierre Raphaël Pelletier vit avec son frère et ses sœurs dans ce qui a déjà été appelé le Vieux-Hull, rue Langevin, là où tout «laisse présager des histoires heureuses. Nous ne pouvons imaginer qu’il puisse disparaître un jour.»
C’est pourtant ce qui va arriver, comme en témoigne Les dépossédés du Vieux-Hull, un récit poétique qui mêle souvenirs et faits historiques, qui oscille entre colère et nostalgie.
Les Anishnabeks
Le récit commence sur une note historique qui remonte aux Anishnabeks, Première nation spoliée de ses biens, puis à Philémon Wright qui y développe l’industrie du bois, et à l’allumettier E.B. Eddy. On rappelle les incendies de 1875, 1880, 1886 et 1888. Le Vieux-Hull date de 1900.
De notions plutôt historiques, on passe vite aux considérations humaines. Chiffres à l’appui, Pierre Raphaël Pelletier démontre comment l’État a éradiqué 150 ans d’histoire sociale et humaine.
«Une illustration d’une démocratie gangrenée qui ne considère le bien commun que lorsque l’État en tire avantage, lui et ses meilleurs alliés, banques et corporations, qui le soutiennent financièrement.»