L’agriculture biologique vit actuellement l’une des plus grosses croissances de l’ensemble de l’industrie de l’alimentation, une croissance alimentée en bonne partie par une opposition aux pesticides ou une méfiance à leur égard.
Mais un survol de la littérature sur les impacts de l’alimentation «bio» sur la santé conclut… qu’il n’existe pas suffisamment de preuves pour affirmer qu’elle fait une différence.
L’adoption d’un régime bio réduit effectivement le niveau d’exposition aux pesticides, ce qui n’est pas une surprise.
Mais bien que ces consommateurs semblent effectivement être, en moyenne, en meilleure santé, rien ne permet d’affirmer que c’est à cause de l’absence de pesticides, écrit une équipe de quatre chercheurs en agronomie, toxicologie et génétique dans cette méta-analyse parue le 19 novembre dans Current Opinion in Toxicology.
Meilleures habitudes
«La consommation de nourriture biologique est multifactorielle.» En d’autres termes, elle s’accompagne souvent d’un mode de vie différent. Ces consommateurs font en moyenne plus d’exercice et surveillaient davantage leur alimentation, parfois longtemps avant de passer au mode «bio».