La mission de Solange Drouin: protéger la diversité des expressions culturelles

La présidente de l’ADISQ au Club canadien de Toronto

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Publié 20/12/2011 par Annik Chalifour

«Depuis 20 ans, la mise en oeuvre de nos politiques publiques en matière d’offre culturelle a permis tant aux artistes qu’aux entreprises de production artistique d’occuper le territoire culturel», déclarait Solange Drouin, vice-présidente aux affaires publiques et directrice générale de l’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ), à la tribune du Club canadien de Toronto, mardi 13 décembre.


Représentant les producteurs québécois de vidéos et disques depuis deux décennies, la conférencière a souligné que ceux-ci sont actuellement responsables de la production du marché culturel jusqu’à 50%: «Les artistes locaux sont très populaires au Québec.» Signalons que le Canada figure au 6e rang du marché culturel mondial.


Malgré les efforts d’investissements des entrepreneurs québécois, Mme Drouin soutient que l’offre culturelle, particulièrement dans le domaine de la chanson, s’était beaucoup appauvrie au cours des années 1970, notamment en raison du retrait des quatre «majors» des marchés locaux.


«C’est grâce à l’application des politiques publiques adoptées au cours des années 80 que nos artistes et entreprises ont accédé à l’offre culturelle tant nationale qu’internationale, et ce, en passant par la technologie contemporaine», de réitérer Solange Drouin.


Technologie vs authenticité


La numérisation et la convergence de la radiodiffusion, de la câblodistribution et de la communication par satellite et des télécommunications ayant donné naissance à de nouvelles technologies, la possibilité de diffuser les produits culturels canadiens s’est accrue à l’intérieur du pays comme à l’étranger.


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Pourtant, tout en croyant aux bienfaits procurés par l’ouverture des marchés, on pourrait s’interroger selon elle sur l’effet que la mondialisation du commerce, associée à l’évolution rapide de la technologie, risque d’avoir sur notre aptitude à faire connaître notre culture au Canada et ailleurs dans le monde.


Mme Drouin a référé à la Coalition pour la diversité culturelle fondée en 1998 et basée à Montréal, qui «se veut la voix principale du milieu culturel dans les débats sur la culture et le commerce».


Coalition pour la diversité culturelle


Outre son implication auprès de l’ADISQ, Solange Drouin est co-présidente de la Coalition pour la diversité culturelle depuis novembre 2006.


Créée par les principales associations québécoises du milieu culturel à l’occasion de la bataille contre le projet d’Accord multilatéral sur les investissements en 1998, la Coalition a rapidement procédé à l’élargissement de sa membriété en invitant toutes les principales associations professionnelles du secteur de la culture au Canada à s’y joindre.


«La Coalition pour la diversité culturelle s’engage à soutenir la volonté du gouvernement de faire valoir son droit d’appliquer des politiques, favorisant la promotion de la diversité des expressions culturelles», a précisé la coprésidente.


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Le mouvement compte plus d’une trentaine d’associations représentant les créateurs, artistes, producteurs, distributeurs, radiodiffuseurs et éditeurs oeuvrant dans les secteurs du livre, du cinéma, de la télévision, de la musique, des arts d’interprétation et des arts visuels.


Convention de l’UNESCO


«La force de la Coalition est de représenter des organismes de partout au pays et de tous les milieux afin d’accroître la légitimité du mouvement.»


«Donner à d’autres les moyens de se mobiliser autour de la vision de la Coalition afin d’accroître l’influence de la société civile en faveur de la diversité des expressions culturelles», d’ajouter la conférencière.


«L’une de nos priorités est d’encourager le plus de pays possible à ratifier la Convention de l’UNESCO sur la diversité des expressions culturelles», a détaillé Mme Drouin.


Ladite Convention promeut, entre autres, la prise de conscience de la valeur du respect de la diversité des expressions culturelles aux niveaux local, national et international.


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À ce jour, 118 États dont le Canada en 2007, ainsi que la Communauté européenne, ont ratifié la
 Convention de l’UNESCO sur la diversité des expressions culturelles.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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