Les lecteurs de L’Express savent que «la Mésopotamie est toujours parmi nous», pour reprendre un titre de 2011. Et voici que cette ancienne contrée tient encore la vedette par des publications d’un grand intérêt, pour ne pas dire d’une grande actualité.
La Mésopotamie désigne cette région du Moyen-Orient qui recouvre principalement l’Irak actuel et une partie de la Syrie. Ce nom vient du grec ancien et signifie le pays «qui se trouve entre deux fleuves»: entre le Tigre (1 900 km), qui passe à Mossoul, et l’Euphrate (2 780 km), qui viennent de Turquie et se rejoignent pour se jeter dans le golfe Persique.
Le début de l’Histoire
Plusieurs civilisations se sont succédé dans cette région au fil du temps, l’occupant partiellement ou totalement: les Sumériens (3 300 avant notre ère), les Akkadiens (fondateurs du premier empire mésopotamien, vers 2400), les Babyloniens, les Hittites, les Kassites, les Chaldéens, les Assyriens, les Mèdes, les Perses et avec eux le dernier empire mésopotamien, détruit par Alexandre le Grand en 331.
Au cours de cette longue période, ces civilisations ont évolué en laissant leur marque dans l’histoire, sous diverses formes: ruines, légendes, écrits, données mathématiques ou astronomiques, dont il subsiste encore des éléments dans notre culture et dans ses racines.
L’historien étatsunien Samuel Noah Kramer avait publié en 1957 un livre dont le titre est devenu une formule célèbre, L’Histoire commence à Sumer.