La NASA prépare depuis 2011 une nouvelle fusée géante, appelée SLS, censée ramener les Américains en orbite, sur la Lune et même les envoyer vers Mars. Mais cette fusée pourrait aussi être une perte de temps et un gaspillage d’argent énorme… à en juger par des propos tenus cette semaine par le directeur de la NASA lui-même.
SLS, pour Space Launch System, est ce qu’on appelle un lanceur lourd, comme les fusées Saturne V de jadis qui ont lancé les capsules Apollo vers la Lune.
Lanceur, capsule, station
En vue des projets de vols habités des décennies 2020 et 2030, le SLS est la partie centrale d’un trio également composé d’une part de la capsule Orion, celle qui doit permettre aux Américains de retourner dans l’espace sans dépendre des Russes à partir de 2020, et d’autre part d’une station spatiale en orbite lunaire, appelée Lunar Gateway.
Cette dernière, annoncée en 2017, qui serait une plateforme pour un retour vers la Lune et pour des départs vers Mars, est un partenariat international: l’agence spatiale canadienne a justement fait la semaine dernière une annonce sur sa participation.
En orbite terrestre seulement
Sauf que les dépassements de coût du SLS ont amené la NASA à concentrer ses efforts sur la première version (un seul étage), moins puissante que la deuxième (dotée d’un deuxième étage).