Une des raisons pour lesquelles la NASA est aussi prudente avec sa fusée Artemis, c’est qu’elle est la version spatiale de ces compagnies que l’on présente parfois comme étant «too big to fail»… Celles qu’on ne peut pas se permettre de laisser échouer, même si tout le monde doute de leur pertinence.
Il faut se rappeler que l’agence spatiale américaine a déjà dépensé, contre vents et marées, 40 milliards $ dans ce programme qui inclut les fusées appelées «Space Launch System» (SLS) et la capsule Orion qu’occuperont les astronautes.
Trois ans de retard
L’agence a été la victime de retards accumulés. Démarré en 2011, SLS devait initialement produire son premier lancement avant 2020.
Ses détracteurs ont eu beau jeu de dire qu’elle aurait dû se tourner vers l’entreprise privée. Ces dernières années, autant SpaceX (Elon Musk) que Blue Origin (Jeff Bezos) ont produit leurs propres fusées… Quoique pas encore dans une «version» capable de se rendre jusqu’à la Lune.
La question de savoir si l’entreprise privée aurait fait mieux et plus vite restera toujours hypothétique. Mais il est certain qu’un échec de la fusée Artemis 1 pèserait très lourd sur la réputation de la NASA.