Jean Chrétien aime dire «on va parler franchement» ou «pour être franc…». Dès les premières pages du récit de ses dix années à la tête du gouvernement du Canada, il nous dit franchement que «faire de la politique, c’est convoiter le pouvoir, le prendre, l’exercer et le conserver». Plus une personne réussit à ce jeu, plus la passion l’habite et lui procure des satisfactions sans nombre. Pas étonnant que cette autobiographie s’intitule Passion politique.
Au yeux de Chrétien, «gouverner, ce n’est pas seulement régler des problèmes, c’est aussi créer un climat positif dans le pays». Le Premier ministre croit que la qualité de vie et l’économie d’un pays reposent sur les milliers de décisions que les gens prennent chaque jour.
«Si les gens sont inquiets ou tristes, ils ne pensent pas en fonction de l’avenir […] si les gens sont heureux et confiants, ils dépensent, ils investissent, ils bâtissent.»
C’est aussi simple que cela. Et lorsqu’on lui reprochait de manquer de vision, Chrétien répondait: «Je veux que le Canada devienne le meilleur pays au monde, pas plus, pas moins. Imaginez si j’avais une vision!»
L’ex-Premier ministre est un homme ordonné et ponctuel. Lorsqu’il préside ses séances du cabinet, le mardi, elles commencent à 10 heures précises et se terminent à midi pile.