La France à l’honneur au festival Inside Out

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Publié 12/05/2009 par Paul-François Sylvestre

C’est du 14 au 24 mai que se déroulera la dix-neuvième édition d’Inside Out, le festival torontois des films et vidéos gais et lesbiens. Chaque année, les organisateurs choisissent de mettre à l’honneur la production d’un pays en particulier et l’édition de 2009 rendra hommage à la France. Pas moins de six longs métrages français seront à l’affiche.

Le festival a ses soirées gala pour l’ouverture, la mi-festival et la clôture. C’est le film suédois Patrick, Age 1.5 qui inaugure le festival. Le film en mi-parcours est Comme les autres (Baby Love), du réalisateur français Vincent Garenq. Les parrains de ce film sont FrancoQueer, le Théâtre français de Toronto, le Centre communautaire The 519 et la Banque TD. Le film de clôture est El nino pez (The Fish Child), une coproduction Argentine/France/Espagne.

En 1999, Inside Out avait présenté Drôle de Félix, des réalisateurs Olivier Ducastel et Jacques Martineau. Ils reviennent cette année avec Nés en 68 (Born in ’68), une fresque rose gai, bariolée de couleurs hippies, qui se révèle être un exemple de cinéma engagé, combatif et frais, jusque dans son indéniable candeur.

Le réalisateur français Gaël Morel sera présent pour la présentation de son film New Wave. Dans la France provinciale des années 1980, deux garçons se lient d’une intense et fugace amitié. La vie d’Éric, collégien rêveur et solitaire, est chamboulée par l’arrivée d’un nouveau dans la classe: Romain, adolescent dissipé au style new wave très affirmé, qui va lui ouvrir les portes de son univers…New Wave est un film qui dépeint avec justesse ces phases critiques et structurantes de l’adolescence.

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Parmi les films de langue française au menu de cette dix-neuvième édition d’Inside Out, il y a une production belge intitulée Élève libre (Private Lessons), de Joachim Lafosse. Ce long-métrage risque de choquer plus d’un spectateur. Non pas à cause de certaines scènes explicites, qui sont filmées avec une certaine pudeur, mais à cause des thèmes abordés, un peu tabous: la perversion de l’innocence, la sexualité des ados, la pédophilie. Le réalisateur ne cherche pas à choquer gratuitement; Lafosse veut plutôt faire réfléchir sur les sujets de la transmission du savoir et de l’importance du rôle de l’éducateur.

Cette année, Inside Out présente 195 courts et longs métrages. L’an passé le festival avait attiré 32 000 cinéphiles. Les projections ont principalement lieu au Isabel Bader Theatre (93, rue Charles Ouest) et au Musée royal de l’Ontario (100 Queen’s Park), tous deux à deux pas de la station de métro Museum.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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