La Floride échappe à la mer des Sargasses… pour cette fois

Mer des Sargasses
Des algues de la Mer des Sargasses. Photo: Gulf Coast Research Laboratory, Wikimedia Commons
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Publié 14/07/2023 par Agence Science-Presse

Les habitants de la Floride vivant à proximité de la côte respirent mieux, dans tous les sens du terme, Le gigantesque banc d’algues potentiellement nauséabondes – les sargasses – qui s’était formé dans l’Atlantique plus tôt cette année, va s’échouer sur les côtes du continent en nombre beaucoup moins élevé que ce qu’on craignait.

Il s’agit du banc d’algues qui croît et décroît chaque année au rythme des saisons, et qui a donné son nom, il y a quelques siècles, à la une région de l’Atlantique située à l’Est des États-Unis.

Sauf que ce «banc» croît tant et si bien depuis une décennie qu’on en est venu à parler d’une «ceinture» des sargasses, qui s’étend pratiquement du Golfe du Mexique jusqu’aux côtes africaines.

Mer des Sargasses
La mer des Sargasses couvre une bonne partie de l’Atlantique Nord. Carte: domaine public, Wikimedia Commons

Décomposition

La quantité record qui était observée en février et mars dernier laissait présager des échouages en masse sur les plages des îles des Antilles et de la Floride, autant du côté de l’Atlantique que du Golfe du Mexique.

C’est leur décomposition en aussi grand nombre qui inquiétait. Comme tout organisme mort qui se décompose, ça vient avec une odeur nauséabonde, ainsi que, dans ce cas-ci, quelques gaz nocifs (sulfure d’hydrogène, ammoniac).

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Peut-être le plus important pour les habitants de la région, ça vient avec de gros problèmes économiques. Ces dernières années, il fallait parfois vider les plages de tonnes d’algues… et veiller à ne pas faire fuir les touristes.

Mer des Sargasses
Le capitaine Nemo sur son sous-marin Nautilus dans 20 000 lieues sous les mers. Le Nautilus a traversé la mer des Sargasses qui «couvre toute la partie immergée de l’Atlantide», suppose l’auteur Jules Verne. Gravure d’après un dessin d’Alphonse de Neuville ou Édouard Riou. Photo: domaine public, Wikimedia Commons

Habitat naturel

Or, le pire ne s’est pas produit cette année. Mais les chercheurs sont bien en mal de dire pourquoi. En juin, la quantité de ces algues dans le Golfe du Mexique a dégringolé de 75%, ont annoncé dans leur bulletin des océanographes de l’Université de Floride du Sud qui suivaient le phénomène à la trace.

À l’heure actuelle, la «saison» des sargasses est probablement terminée pour la Floride, quoique elle ne l’est pas encore pour les îles de l’Est des Antilles: Haïti, la République dominicaine, Porto Rico, les Iles Vierges ou la Barbade.

Aussi désagréables qu’elles soient lorsqu’elles s’échouent, ces grandes algues (ou «macroalgues») constituent un habitat naturel —lorsqu’elles flottent — pour des poissons, des crabes et des tortues marines. C’est lorsqu’elles s’échouent qu’elles commencent à mourir et se décomposent, au grand déplaisir des humains.

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