Nul n’oserait dire que la domestication rend les animaux plus intelligents. Mais elle stimule des régions du cerveau, au point d’en modifier la taille, selon une étude sur des renards qui est en cours depuis pas moins de six décennies.
Cette «expérience» est même devenue, au fil des générations — autant les générations de renards que d’humains — l’une des plus riches en enseignement des sciences comportementales.
Domestication de renards en Sibérie
Depuis 1959, dans une ferme de Sibérie, près de Novossibirsk, différents groupes de renards roux (Vulpes vulpes) sont élevés séparément.
Dans le premier, seuls ceux qui réagissent sans crainte aux humains sont autorisés à s’accoupler.
Après plus de 40 générations, s’est dégagé sans surprise ce à quoi tout le monde s’attendait: les renards «sélectionnés» sont beaucoup plus «chiens» que les autres (ils vont spontanément vers les gens, sont affectueux, etc.).