La demande en énergies fossiles va continuer de croître

CO2
La consommation mondiale de pétrole devrait dépasser au cours du premier trimestre de 2019 les 100 millions de barils par jour — un nouveau record.
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Publié 11/01/2019 par Agence Science-Presse

En 2019, la demande en énergies fossiles va continuer de croître.

Selon les estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la consommation mondiale de pétrole devrait dépasser au cours du premier trimestre de 2019 les 100 millions de barils par jour — un nouveau record — et continuer d’augmenter.

En parallèle, la quantité d’énergies renouvelables produites dans le monde continue elle aussi d’augmenter. Mais en 2017, elles ne représentaient encore que le quart de l’énergie mondiale, toujours selon l’AIE.

Ce n’est donc pas avant quelques années qu’on prévoit la parité. À moins d’investissements massifs dans le solaire et l’éolien, qui sont pour l’instant les énergies les moins performantes — ce qui ne pointe pas à l’horizon.

Voitures électriques

Tout au plus la production de voitures électriques continue de croître. 2019 sera l’année où celles produites par les grands manufacturiers (VW, Volvo, Audi) entreront sur le marché.

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C’est ainsi que les Québécois continuent d’acheter des voitures plus grosses, et habitent des maisons de plus en plus grandes, selon L’État de l’énergie 2019 de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal.

Quant aux émissions mondiales de CO2, que certains associent à des changements climatiques préoccupants, elles ont continué elles aussi de croître en 2017 (de 1,4%) et en 2018 (de 3 %), après trois années (2014 à 2016) où elles étaient demeurées à peu près stables, ce qui laisse croire que l’augmentation sera encore avec nous en 2019.

Le CO2 représente maintenant plus de 400 parties par million (0.04%) dans notre atmosphère, contre moins de 300 avant la révolution industrielle.

Le lien, entre l’effet de serre de ce CO2 supplémentaire et le réchauffement moyen d’environ un degré Celcius observé depuis 150 ans, continue de faire l’objet de vifs débats scientifiques et politiques.

Pétrole pas cher

Selon le rapport 2017 de l’AIE (le rapport 2018 n’est pas encore paru), «bien que la plupart des grandes économies aient vu une hausse du CO2, certaines ont connu une baisse, incluant les États-Unis, le Royaume-Uni, le Mexique et le Japon. Le plus gros déclin est venu des États-Unis, surtout grâce à un déploiement à plus grande échelle des énergies renouvelables.»

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Un dernier facteur entre en ligne de compte: le bas prix du pétrole. Bien accueilli par les consommateurs, il ne favorise pas les efforts d’économies d’énergie.

Tout au plus décourage-t-il les grandes pétrolières de se lancer dans de nouveaux projets de forages à grande échelle, malgré la croissance de la demande.

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