Les années 1960 et 1970 sont synonymes de liberté et de contre-culture. Elles sont particulièrement marquantes pour les femmes, comme le démontre Louise Desjardins dans le roman intitulé La fille de la famille.
L’histoire n’est pas du tout linéaire. On saute dans diverses périodes de la narratrice, dont le nom n’est jamais mentionné.
Les premiers mots du livre sont «J’ai dix ans.» Tantôt dans l’enfance, tantôt dans la vie adulte, en passant par le cegep et l’université, on navigue dans le passé et le présent d’une jeune femme qui cherche à s’affirmer dans la seconde moitié du XXe siècle.
Soeur, fille, femme
Le père de la narratrice l’appelle Suffragette. C’est une référence au droit de vote des femmes, obtenu seulement en 1940 dans la Belle Province. Le Québec a été le dernier gouvernement provincial à légaliser le suffrage féminin.
Louise Desjardins décrit bien comment, dans un passé pas si lointain, une personne de sexe féminin devait se tirer d’affaire au cœur d’une maisonnée sous l’empire des hommes, père et frères. Elle était la sœur de, la fille de, puis la femme de.