La Compagnie créole compte bien faire danser Toronto

Groupe de variété issu des Antilles françaises et de la Guyane, la Compagnie Créole fait danser toutes les générations depuis les années 80. Pour clôturer le Mois de la francophonie et accueillir le printemps, le festival Francophonie en Fête a invité le groupe à ramener le soleil et les sourires sur la scène de l’auditorium des écoles siamoises Toronto Ouest et Saint-Frère-André, dans le quartier Lansdowne et College, le 28 mars.

Pendant 90 minutes, le quatuor enchaînera ses plus grands succès, de C’est bon pour le moral, à Vive le Douanier Rousseau!, en passant par Le Bal masqué, ou encore Ça fait rire les oiseaux.

Un groupe qui traverse les décennies

Formé en 1976, le groupe connaît rapidement le succès populaire. Leur bonne humeur est rapidement contagieuse, ce qui est sans doute lié à la bonne entente affichée de l’ensemble.

À leur commencement, ils sont cinq. José Séboué, chanteur et guitariste, est originaire de Guyane. Il est entouré par les deux Martiniquais Clémence Bringtown et Julien Tarquin, mais aussi des Guadeloupéens Guy Bévert et Arthur Apatout.

Leur premier album, Ba Moin ti bo, est rapidement double disque d’or. S’ensuit alors une longue période productive, durant laquelle s’enchaînent les succès populaires, les disques d’or, et de platine.

Mais après 15 ans, le groupe décide de marquer un temps, pour se «ressourcer et recharger ses piles». C’est à ce moment qu’Arthur Apatout décide de quitter la scène, pour se concentrer sur la production.

Le groupe se reforme ensuite en 1992. Depuis, les quatre amis parcourent le globe avec, dans leur valise, sourires et soleil. Pendant plus de 20 ans sans interruption, l’ensemble se produit aux quatre coins de la Terre.

Que ce soit en France, en Italie, sur le continent africain, dans les Caraïbes, et jusqu’au Canada, ils touchent un large public.

Avec plus de 20 albums parus en l’espace de 47 ans, le groupe peut se vanter d’avoir vendu plus de six millions d’albums en France, et d’avoir touché le public du monde entier.

Sourire et danser

Francophonie en Fête, sous la direction de Jacques Charette, propose de venir oublier nos soucis, le temps d’une «soirée d’ivresse».

La musique de La Compagnie a «bercé notre enfance, notre adolescence», affirme M. Charette. «Tout le monde fredonne» leurs chansons. Alors quand, après plusieurs mois de négociation, le groupe a accepté l’invitation, «c’était bon pour le moral»!

La Compagnie créole, groupe «mythique» dont on apprend toujours les chansons dans les écoles françaises, n’a donc pas dit son dernier mot.

Le groupe promet de «mettre à l’honneur les sourires partagés». Pour ce faire, ils entonneront «leurs plus grands succès qui font danser».

«Des chansons qui durent dans le temps»

À ceux qui pensent que ce groupe est «ringard», Jacques Charette rétorque qu’il y a «des chansons qui ne vieillissent pas». Leur musique est «contagieuse, dès que tu entends les premiers airs, tu veux danser, tu veux te lever».

C’est un événement à ne pas manquer. S’ils ne connaissent plus leurs jeunes années, «ils sont aussi en forme sur scène que dans les années 80». Déguisements, masques colorés et décors travaillés seront à observer le 28 mars prochain.

L’auditorium Toronto Ouest / Saint-Frère-André est une grande salle que le public torontois apprend à connaître. Il y a de la place pour danser, alors l’ambiance sera «à la fête».

Jusqu’au 17 mars, «Francophonie en Fête» propose des lots de quatre places à 150.39 $ sur sa billetterie officielle. Les places individuelles sont à 54.46 $ pour les adultes et à 43.86 $ pour les moins de 18 ans.