Cette civilisation, c’est la civilisation Dogon, une riche civilisation culturelle, artistique, plus connue sans doute en Europe, du fait de la colonisation de l’Afrique, puisque c’est dans ce continent qu’elle a éclos et se trouve toujours.
Mais l’occasion nous est donnée de la découvrir ou de rafraîchir nos connaissances grâce à une grande exposition au Musée du quai Branly à Paris, et à un superbe livre que les amateurs d’art et d’histoire ne manqueront pas de se procurer, car il est rare d’avoir sous la main une telle documentation concernant les Dogon.
Les Dogon
«Au cours des siècles, les terres d’Afrique ont vu se succéder des vagues d’immigration», explique Hélène Leloup, spécialiste des Dogon. Il en résulte une histoire complexe et diversifiée des populations africaines, qui concerne ainsi le mode de vie et l’art dogon, avec les jeux d’influences.
Les Dogon seraient venus d’une région au sud-ouest de l’actuel Mali, le Mandé (d’où dérive le nom Mali), au XIVe siècle, pour éviter l’islamisation. Ils se seraient finalement installés dans le centre-est du Mali, appelé le pays Dogon, et qui comprend la falaise de Bandiagara (classée au patrimoine de l’UNESCO), un plateau accidenté et une plaine sableuse. Quelque 300 000 Dogons y vivraient, notamment dans la falaise qui, surplombant la plaine, s’étend sur près de 200 km, peuplée de villages implantés dans celle-ci.
Art et culture
L’exposition DOGON, ouverte jusqu’au 24 juillet, présente l’histoire de l’art et de la culture dogon, depuis le Xe siècle jusqu’à nos jours, avec plus de 330 œuvres exceptionnelles provenant de collections du monde entier, qui forment donc un ensemble unique.