Jouer au hockey en français à Toronto, c’est possible!

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Publié 02/03/2010 par Charlotte Vincent

Le Canada et le hockey ne font qu’un. Si on en doutait, la victoire aux Jeux olympiques de Vancouver l’a bien démontré. À Toronto, la French Hockey League compte bien surfer sur la vague du succès des Rouges pour recruter encore plus de joueurs et développer son équipe francophone.

Ils sont une petite vingtaine à se réunir deux vendredis par mois à la patinoire Rinx, vers Dufferin et l’autoroute 401. Certains sont des habitués du hockey qu’ils pratiquent depuis toujours. D’autres débutent et peinent à tenir droits sur des patins.

«Le but est de faire du hockey entre francophones. Les plus expérimentés font découvrir le sport aux débutants. Les gens de passage peuvent aussi venir jouer», explique Jean-Philippe Revel, l’organisateur de la French Hockey League (FHL).

Débutants, experts et filles

Les profils des joueurs sont divers. Les membres ont entre 25 et 55 ans, et il arrive même de croiser quelques filles venues tenter leur chance sur la glace.

«Il y a beaucoup de Français curieux de connaître ce sport peu pratiqué en France. Il y a aussi des Québécois, mais eux jouent en général déjà très bien au hockey. Et la ligue est aussi ouverte au non-francophones», explique l’organisateur de la FHL. Depuis peu, sept anglophones ont rejoint l’équipe.

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Jeu sans contact

Pour les peureux, rassurez-vous, le hockey de la FHL ne ressemble pas à celui des Jeux olympiques. Oubliez les charges violentes et les traces de sang sur le plexiglas. La FHL joue sans contact.
«Peu d’équipes amateurs jouent avec des contacts. C’est très dangereux, on risque le coup du lapin ou des dommages graves aux cervicales», explique Jean-Philippe Revel.

Mais l’équipement du parfait hockeyeur ne reste pas moins obligatoire. Outre les évidents patins, il faut absolument un casque avec grille et si possible les protections traditionnelles.

«Pour le premier essai, on tolère que les joueurs soient en combinaison de ski et gants. Mais ils doivent absolument avoir un casque avec grille. S’ils souhaitent continuer, il leur faut une tenue complète.» Des équipements d’occasions sont vendus sur les sites Internet comme Craiglist à partir de 150/200 $.

Le hockey est réputé pour être un sport physique. L’équipe est constituée de six joueurs dont un gardien de but. Les joueurs professionnels restent très peu de temps sur la glace, à peine une minute. Pour les amateurs de la league francophone, c’est environ deux minutes. «L’essoufflement est garanti. À la fin d’un match on pourrait presque essorer nos maillots», souligne Jean-Philippe Revel.

La culture canadienne

L’organisateur a découvert ce sport en 2006 à Montréal où il vivait auparavant, dans une «league de garage». D’origine française, il n’avait jamais joué auparavant.

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«En Bretagne, le hockey n’est pas vraiment répandu!», plaisante le jeune homme. Il a voulu découvrir le sport national canadien.

«C’est un peu comme le football au Brésil. Le hockey est présent partout ici. Par exemple, sur les billets de cinq dollars, on voit des enfants en train de jouer. L’un d’eux porte le numéro d’un joueur culte. Beaucoup considèrent que le hockey fait l’unité du Canada. Même à Toronto, c’est le sport numéro 1, loin devant le baseball ou le basketball».

«Et c’est un bon moyen de développer son réseau quand on est nouveau à Toronto», rappelle l’organisateur.

Jean-Philippe Revel a repris les reines de la FHL il y a un mois. L’effectif diminuait, il s’est donc lancé dans une vaste campagne de recrutement. Il souhaite, à terme, avoir une équipe type fixe de 20 joueurs qui s’inscriraient à l’année. Et pouvoir organiser des matchs toutes les semaines entre les joueurs de la FHL. «On jouerait les uns contre les autres pour être sûr d’évoluer dans une bonne ambiance, sans danger et sans compétition», espère Jean-Philippe Revel.

Pour tout renseignement, contactez Jean-Philippe Revel par courriel: [email protected]

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