Jeux Pan-Am: l’art et le sport font équipe

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Publié 08/04/2014 par Magalie Homo

Panamania est un festival d’art et de culture intégré à l’organisation des Jeux Panaméricains de Toronto: une célébration par l’art des Amériques et des Caraïbes qui se tiendra pendant toute la durée des Jeux, du 10 juillet au 15 août 2015.

«À l’instar des Jeux olympiques, les Panam sont une combinaison d’art et de sport. C’est une collaboration qui est presque équitable. Pendant toute la durée des jeux, il y aura ce festival d’art et de culture qui démontre toute l’ampleur et l’importance des cultures», explique Louise Gauvreau, gestionnaire principale des langues officielles des Jeux Pan Am.

25 grandes œuvres ont été commandées à des artistes canadiens du théâtre, de la photographie, de la danse, de la musique, de la création parlée, de la mode et des arts visuels.

Des artistes de renom comme Robert Lepage, mais aussi des jeunes émergents comme Mustafa Ahmed, un poète bourré de talent âgé seulement de 17 ans.

Des œuvres toutes très singulières qui seront présentées en parallèle des jeux Pan Am. «Panamania c’est l’occasion de faire côtoyer le monde de la culture et le monde du sport», déclare Robert Lepage. Des œuvres qui porteront sur les thèmes de l’identité canadienne, de l›immigration et de l›eau.

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Mariage des cultures

«Ces jeux de Toronto portent sur la création d’héritages durables au sein de nos communautés», déclare l’ancien premier ministre David Peterson, président du conseil d’administration du comité organisateur.

Les projets des artistes seront associés aux 41 nations participantes aux Jeux. Un véritable métissage de toutes les cultures, un travail d’équipe.

Les cultures et les différentes communautés seront représentées, selon Louise Gauvreau: «c’est très important de réunir tous ces athlètes; ce sont des tenanciers de grands records, mais ce sont aussi des personnes qui viennent de différentes cultures. Les Jeux ont bien saisi ça et ont donc pris le parti de travailler ensemble et de nous amener leur culture. Surtout qu’à Toronto ce qui est extraordinaire c’est qu’il y a une telle diversité que l’on retrouve ces 41 cultures des Amériques au sein même de la région de Toronto. Ce sera l’occasion inouïe de rassembler toutes ces cultures sous une seule et même voile, les Jeux Pan Am dans le cadre du festival d’art Panamania.»

La programmation officielle et complète de TO2015 sera disponible au printemps 2015 et «reflètera notre francophonie» canadienne et franco-ontarienne, précise Louise Gauvreau.

887

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Pour Robert Lepage «il ne s’agit pas que de sport, il s’agit d’autre chose, un dépassement». L’artiste multidisciplinaire québécois présentera une œuvre originale, 887, dont il sera la vedette.

«On m’a demandé de présenter une nouvelle création. Ce qui les intéresse c’est un spectacle sur l’eau. Ça fait déjà un bon moment que je n’avais pas fait quelque chose sur l’eau. Donc ça m’a bousculé un peu. Et finalement je suis très heureux parce que je fais un spectacle qui s’appelle 887 qui est en fait une adresse, celle d’un bloc d’appartement dans lequel j’ai été élevé dans les années 60.»

C’est un travail fait sur la mémoire lointaine ou collective. «À Québec sur les plaques d’immatriculation, c’est écrit ‘Je me souviens’. Mais les gens ne savent pas d’où ça vient. Je me souviens de quoi?»

La mémoire, une chose essentielle au théâtre. Selon l’artiste, être comédien «est un sport de la mémoire». Il ajoute à cela: «le premier compliment que l’on reçoit quand on fait du théâtre c’est souvent des oncles ou des tantes qui te disent ‘oh dis donc qu’est-ce que tu as bonne mémoire, tu as bien retenu ton texte. Donc au départ le théâtre c’est l’art de la mémoire».

L’art et le sport ne font plus qu’un. Dans sa nouvelle pièce, 887, Robert Lepage effectue donc un lourd travail sur la mémoire et pousse la réflexion. «C’est un thème riche et généreux que je voulais mettre en scène depuis longtemps. »

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C’est un projet ambitieux. Comme l’explique l’artiste, «c’est très stimulant de travailler dans ce genre d‘événement, c’est un challenge qui nous oblige à faire des créations plus mures, plus matures. »

Robert Lepage est donc un athlète de haut niveau qui ne cesse de pratiquer son sport fétiche: la scène. «Le théâtre est un art collectif. Il faut avoir l’esprit sportif», conclut-il naturellement.

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