Pour son deuxième spectacle de la saison, le Théâtre français de Toronto offre une comédie brève de Georges Feydeau (1862-1921) et deux de Sacha Guitry (1885-1957). Les trois se jouent en moins de 90 minutes, sans entracte.
Le metteur en scène, David Danzon, tient le rôle d’un bonimenteur qui annonce ce qui vient. C’est lui qui accueille le public, mais il faut payer pour le voir et l’entendre.
Une paire de gifles
On commence par une comédie de mœurs de Guitry. On sera peut-être étonné de voir comme on était libertin durant la première moitié du XXe siècle… du moins en France. Que les maris aient des maîtresses et que leurs épouses aient des amants, cela allait presque de soi.
Ce qui est amusant, dans cette pièce, c’est de voir comment on s’y prend pour faire une conquête.
Dans le rôle de l’amant, Manuel Verreydt, qu’on a pu voir plus tôt cette année dans Requiem pour un trompettiste de Claude Guilmain, donne à son personnage la timidité frondeuse qui sied à un jeune lion, comme on les appelait du temps de Balzac. La recette réussit au théâtre, mais je ne la recommanderais à personne.