Connor Lafortune et Page Chartrand sont deux Franco-Anichinabés qui vivent en périphérie de Sudbury, en Ontario. Les deux amis de longue date ont accepté de nous partager leurs sentiments suite aux récentes découvertes de tombes d’enfants des anciens pensionnats autochtones. Ils nous racontent ce qui leur a été transmis par leurs proches à ce sujet. Et ils nous parlent de la manière dont ils entrevoient l’avenir.
Bien entourés de leur communauté
Page Chartrand et Connor Lafortune se connaissent depuis qu’ils sont tout jeunes. Leur amitié s’est consolidée depuis deux ans, alors qu’ils suivaient tous les deux des cours au Département d’études autochtones à l’Université de Sudbury.
Page a 20 ans. Elle est membre de la Première Nation des Kichesipirini, sur l’Isle-aux-Allumettes, dans la rivière des Outaouais à la hauteur Pembroke. Connor, lui, a 19 ans et appartient à la Première Nation des Dokis, au sud du lac Nipissing, dans le Nord de l’Ontario.
Connor a passé la moitié de sa vie dans sa communauté. Page a grandi «bien entourée de la communauté anichinabée», mais pas dans sa communauté d’origine.
Cet éloignement géographique ne l’a pas empêchée de s’imprégner de sa culture qui a toujours fait partie de son enfance. C’est à l’adolescence qu’elle fait le choix d’accorder une place centrale à sa culture dans sa vie.