«Je n’ai pas assez joué»! «Pourquoi faut-il toujours travailler»? Les interjections se multiplient et se déclinent à l’infini. Le «jeu» est l’épicentre du langage et de la vie de l’enfant.
Découvrir un univers de sons et de couleurs avec des tapis bariolés, des mobiles chatoyants, des jeux musicaux. Se déplacer à pied ou en vélo grâce à un «parc à roulettes», un tracteur, un tricycle, puis une bicyclette à côté de laquelle court un adulte. Appréhender les formes au moyen d’objets ludiques, au touché doux ou curieux, aux formes saugrenues et aux couleurs multiples.
L’enfant apprend l’alphabet en chantant, construit avec des briques de formes et couleurs diverses, découvre les sons et l’espace en jetant des objets par terre, en les faisant rouler puis en allant les chercher. Le jeu éveille ses sens et parfait son apprentissage des premiers éléments de la vie.
La sociabilité se fera aussi par le biais du jeu. Partager un jouet, constituer des équipes autour d’un ballon, échanger des images, des billes. Rencontrer des enfants qui ont d’autres jouets, les inviter à partager ses propres jeux Tous les prémices de la vie en société sont motifs à jouer et le résultat du jeu.
Pourquoi cela cesse en grandissant?
Cette excitation à découvrir plus et à partager avec davantage de monde s’efface dès lors que des «matières» s’inscrivent au programme. L’école n’est plus un lieu ludique, mais un lieu d’apprentissage.