Original, il l’est bien ce peintre brabançon dans le climat artistique de son époque. Et fantastique il l’est tout autant par ses œuvres dans lesquelles s’entremêlent créatures monstrueuses, mystères, représentations grotesques, allégories, enfer ou paradis.
Hieronymus van Aken, dit Jérôme Bosch ou Hieronymus Bosch, est né vers 1450 à Hertogenbosch (Bois-le-Duc, une ville du duché de Brabant).
On sait peu de choses de son éducation et de sa formation artistique qui a dû se faire dans le milieu familial. Son grand-père, Jan van Aken (vers 1380-1454) était peintre et restaurateur de tableaux, son père, Anthonis van Aken (vers 1420-1478) était également peintre et avait un atelier dans lequel travaillait Hieronymus et son frère aîné, Goessen van Aken (vers 1440-1497).
Milieu social
Pour comprendre les tableaux de Bosh et ses allégories énigmatiques, il faut se faire une idée de l’environnement social de son époque. En effet, de nombreux tableaux de Bosch montrent des scènes religieuses, parfois très étranges, avec des personnages bizarres, où l’enfer se mêle au paradis.
Le monde de Bosch est en proie aux luttes religieuses. L’église mène une lutte farouche contre la magie, la sorcellerie et les superstitions. «Le diable était une réalité quotidienne, pour ne pas dire permanente. Mourir en ayant sur la conscience un péché mortel non confessé, c’était rater le ciel à tout jamais.»