Jean-Sébastien Leroux: un chef d’entreprise aux desseins artistiques

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Publié 21/02/2006 par Alexandre Guetta

Costume sombre, chemise jaune et chaussures cirées: en apparence, Jean-Sébastien Leroux semble être comme tous les hommes d’affaires de ces grandes tours du centre-ville. Pourtant derrière les stéréotypes du golden boy se cache l’homme. Certes investi dans son travail et son entreprise, il n’en oublie pas pour autant de vivre, laissant même parfois place à des projets artistiques qui pourraient devenir sa nouvelle vocation…

À 31 ans, Jean-Sébastien Leroux peut se féliciter d’avoir réussi dans ce qu’il a entrepris. Originaire du Québec, diplômé de l’Université de Sherbrooke en administration des affaires, il a eu l’opportunité de participer à un programme d’échange d’étudiants qui l’a vu arriver à Waterloo lors de sa dernière année d’études. «J’avais besoin de perfectionner mon anglais», confie-t-il.

Il fera bien mieux que ça. Recruté par General Motors Canada en tant que directeur des opérations, il aura à sa charge pour son premier emploi pas moins de trente personnes. Mais en 1997, l’entreprise doit faire face à un plan de restructuration dont Jean-Sébastien, parmi de nombreux autres, fera les frais.

Il se tourne dès lors vers la prestation de services dans le domaine des nouvelles technologies. Secteur tellement prometteur à la fin des années 90 qu’il décide de fonder sa propre société: Proex. Mais c’était sans compter l’effondrement des valeurs boursières en 2001 qui voit les entreprises spécialisées dans les hautes technologies s’effondrer une à une. «On a perdu une quantité considérable de nos clients à cette période. On a quasiment dû repartir de zéro. Ce fut loin d’être facile», se souvient Jean-Sébastien.

Pas facile et alors? La société de services se diversifie et ne propose plus seulement du personnel qualifié aux entreprises, mais également des services complets de développement et de croissance pour les petites et moyennes entités. Les résultats ne se font pas attendre. 2004, Jean-Sébastien Leroux reçoit le prix Phénix du meilleur jeune entrepreneur. Mieux! Le magazine Profit classe Proex parmi les compagnies bénéficiant d’une des plus fortes croissances pour l’exercice 2004/2005.

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Oui mais voilà, il y a une vie après le bureau. Une vie, des passions et des projets aussi. Ceux de Jean-Sébastien sont inattendus: «Ce qui me manque dans ma vie actuellement, c’est l’art!» avoue-t-il les yeux soudainement brillants.

Admirateur de musique depuis l’enfance, il déplore que la musique actuelle soit trop formatée. Pourquoi ne pas d’ailleurs devenir agent d’artistes? Jean-Sébastien ca–resse cette idée de plus en plus sérieusement, affirmant à ce sujet que le Canada regorge d’artistes de grande qualité qui ne demandent qu’à être découverts et diffusés.

«J’ai commencé à parler avec quelques personnes. Je garde ça en tête même si pour le moment, je me concentre sur mon travail actuel». Un retour aux sources qu’il aimerait d’ailleurs réalisé dans son cher Québec. «Le Québec me manque, confesse-t-il. Les rapports entre personnes sont différents à Toronto. Ici, tout est basé sur le business, la productivité ou la compétitivité de chacun. Les gens ont tendance à être trop superficiels contrairement au Québec où tout le monde apparaît plus spontané.»

Un homme visiblement bien dans sa peau, qui espère aussi goûter au rêve d’être père: «On y pense… Peut-être l’an prochain. C’est tellement important d’avoir des enfants…» L’air rêveur, Jean-Sébastien reprend son travail, appliqué, mais sans jamais oublier qu’il y a une vie en dehors du bureau.

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