En tant que doublement minoritaire, francophone et homosexuel, notre collaborateur Paul-François Sylvestre affirme qu’il ne pouvait pas cacher la moitié de son identité dans ses écrits. «Je suis fier de qui je suis à 100%!»
L’Association des auteurs de l’Ontario français et la Bibliothèque publique de Toronto ont invité Paul-François Sylvestre pour la dernière Croisée des mots de la saison; elle a eu lieu à la succursale Yorkville, le jeudi 13 juin, juste au début de festivités de la Fierté gaie.
Hélène Brodeur
Anlon To, éditorialiste web à CHOQ-FM, animait cet entretien et a cherché à connaître divers facteurs qui ont incité Paul-François Sylvestre à écrire, entre autres, des romans. La lecture de La Quête d’Alexandre, de Hélène Brodeur, a joué un rôle clef.
«Dans mes lectures, l’action se déroulait toujours en France ou au Québec, Or, voici que Brodeur me plonge dans le Nord de l’Ontario lors des incendies dévastateurs. Je me suis immédiatement dit que si une intrigue pouvait se dérouler dans le Nord, elle pouvait tout aussi bien s’ancrer dans le Sud, d’où mon roman sur la contrebande durant les années de la prohibition de l’alcool: Des œufs frappés…» (Prise de parole, 1986).
Double filon
L’animateur a demandé à son invité de résumer le filon de son écriture en tant qu’essayiste, romancier, nouvelliste et plus rarement poète. «C’est un double filon qui respecte ma double identité. Mes ouvrages ont tantôt un contenu franco-ontarien, tantôt un contenu gai, parfois un mélange des deux.»