Jacques Goldstyn: «La bande dessinée doit contenir un message»

En visite dans les bibliothèques de Toronto

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Publié 25/11/2008 par Vincent Muller

Le bédéiste Jacques Goldstyn, déjà bien connu au Québec, était de passage à Toronto les 19 et 20 novembre pour présenter son travail à des enfants souvent captivés par les personnes exerçant un tel métier. L’auteur a fait une mini-tournée dans quatre bibliothèques de la ville où il a rencontré des élèves de 4e, 5e et 6e année provenant de quatre écoles.

Les bibliothèques publiques de Toronto viennent récemment de recevoir une nouvelle collection de romans graphiques et de bandes dessinées en français. Céline Hamade-Marcoux, spécialiste des services en français pour les bibliothèques publiques de la ville, a donc invité Jacques Goldstyn pour marquer l’arrivée de cette nouvelle collection.

Le bédéiste a rencontré des élèves de trois écoles d’immersion ainsi que les élèves d’une école francophone à Etobicoke. À la fin de cette présentation, il a été littéralement pris d’assaut par une foule d’enfants demandant dessins et autographes.

Jacques Goldstyn est assez habitué à des présentations de ce genre auprès des enfants au Québec. Il s’agissait par contre de sa première présentation en Ontario où il faut prendre en considération le fait que les enfants ont une moins bonne connaissance de la bande dessinée francophone.

Il explique qu’il a été plus facile pour lui de donner des explications et des exemples aux enfants de l’école francophone, car ils connaissaient déjà les classiques de la bande dessinée française ou belge comme Astérix, Tintin ou Gaston Lagaffe alors que les élèves d’école d’immersion n’en ont, pour la plupart, jamais entendu parler.

Pour lui qui n’avait jamais fait de présentation en Ontario, son travail n’étant pas publié en anglais, cette initiative prise par les bibliothèques publiques de Toronto a été une agréable surprise tout comme le fait de rencontrer autant d’enfants d’écoles d’immersion francophones. Il trouve d’ailleurs dommage qu’au Québec, peu de gens réalisent la présence de francophones dans les autres provinces ni le nombre croissant d’anglophones qui scolarisent leurs enfants dans des écoles d’immersion.

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L’auteur, qui publie dans Les Débrouillards, magazine destiné aux 9-14 ans, ainsi que dans Les Explorateurs, destiné aux 6-9 ans, est connu notamment pour son personnage Beppo la grenouille mais également pour Van l’inventeur qui, s’il n’est pas traduit en anglais, l’est en mandarin. Publié en Chine dans le magazine White Antelope, Van l’inventeur y est très populaire.

Découragé par l’un de ses enseignants lorsque, plus jeune, il a évoqué l’idée de faire du dessin son métier, Jacques Goldstyn a poursuivi des études scientifiques qui l’on conduit a devenir géologue. Il a exercé ce métier quelques années avant qu’on lui propose de faire des illustrations pour le magazine Hebdo-Science puis s’est finalement consacré à cette activité.

Aujourd’hui, beaucoup de ses histoires sont en rapport avec la science et les inventions en tout genre dont les enfants sont friands. Ayant constaté l’engouement des jeunes pour la technologie et considérant que la place de la technologie dans notre vie est disproportionnée, Jacques Goldstyn développe ce thème de manière humoristique. Il considère qu’il est important de faire passer un message, ce qu’il fait avec brio en pointant du doigt l’inutilité ou la débilité parfois flagrante de certaines inventions mises au point par ses personnages.

Contact: [email protected]

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