Immigration francophone: Ottawa dépasse sa cible et annonce de nouvelles mesures

immigration, remaniement ministériel
Le ministre Marc Miller. Photo: Marianne Dépelteau, Francopresse
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Publié 17/01/2024 par Chantallya Louis

En accueillant 4,7% d’immigrants francophones à l’extérieur du Québec en 2023, Ottawa dépasse sa cible de 4,4%. Le ministre de l’Immigration, Réfugiés, Citoyenneté Canada (IRCC), Marc Miller, a profité du dévoilement de nouvelles mesures pour l’immigration francophone pour annoncer ces résultats.

La mise en œuvre d’une nouvelle politique en matière d’immigration francophone, un nouveau programme d’appui et «le renouvellement et l’expansion de l’initiative des communautés francophones accueillantes» font partie des mesures annoncées par le ministre de l’Immigration, ce mardi 16 janvier, à Caraquet, au Nouveau-Brunswick.

L’objectif du ministère est de pouvoir atteindre la nouvelle cible de 6% en 2024 en immigration francophone.

Recrutement économique francophone

La politique «guidera les actions de mon ministère», a lancé Marc Miller en conférence de presse, «afin de favoriser le développement économique et l’épanouissement des communautés francophones en milieu minoritaire partout au Canada».

Les mesures mettront de l’avant la promotion et le renforcement du recrutement au Canada comme à l’étranger et «la mise en œuvre de programme dédié au recrutement économique francophone», a poursuivi le ministre.

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«Ce qui est important aujourd’hui, c’est de mettre en place une structure pour s’assurer qu’il y a une pérennité, et non seulement travailler sur le volume, ce qui est excessivement important […], mais d’assurer qu’on ait des pistes de solutions pour que les gens qui sont bien accompagnés, qu’il y a des pistes de solutions pour accueillir des enseignants, des gens de différentes voies pour pouvoir faire épanouir les communautés.»

Rendre les programmes plus accessibles

Marc Miller soutient que ce programme appuiera les initiatives novatrices dans le but d’accroître le nombre de nouveaux arrivants francophones qualifiés et ainsi rendre les programmes en immigration plus accessibles.

C’est un programme qui sera piloté par le nouveau Centre d’immigration francophone, situé à Dieppe, au Nouveau-Brunswick, et répondra aux besoins de mains-d’œuvre, «francophones et bilingues», des divers secteurs de l’économie du Canada.

Plus de communautés accueillantes et plus d’enseignants

Alors que 14 communautés franco-canadiennes continueront de recevoir un investissement pour soutenir l’intégration des nouveaux arrivants francophones, le gouvernement assure que le Canada choisira «jusqu’à 10 communautés additionnelles qui, à leur tour, pourront bâtir des milieux de vie propices à l’intégration économique et socioculturelle des nouveaux arrivants francophones».

Le ministre Miller a aussi annoncé la mise en place d’un corridor d’immigration pour attirer les enseignants francophones pour les écoles primaires et secondaires, «pour les encourager à immigrer et à s’établir dans les communautés francophones en situation minoritaire».

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Marc Miller reconnaît toutefois qu’il reste du travail de coordination à faire pour assurer une meilleure reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger.

«Il y a une certaine logique et une nécessité pour les provinces de s’ajuster et de mieux reconnaître les diplômes dans toutes les professions, non seulement dans l’enseignement. La Colombie-Britannique fait du travail, la Nouvelle-Écosse en a fait, l’Alberta en fait. Alors il y a aussi une compétition interne pour essayer d’arrimer notre façon [de faire].»

«On est quand même content»

Pour la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA), les nouvelles mesures annoncées mardi par le ministre de l’Immigration sont un pas dans la bonne direction.

«On est quand même content de voir que le gouvernement fédéral nous a entendus», a indiqué la présidente de la FCFA, Liane Roy.

«Le plan de mise en œuvre qui a été annoncé inclut beaucoup de mécanismes qui vont nous aider dans notre travail à tous les égards, c’est-à-dire la promotion, le recrutement, l’intégration des nouveaux arrivants, la prise en compte des réalités francophones est un élément très important», avance Liane Roy.

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Des communautés dissemblables

Elle est aussi d’avis que le programme annoncé de soutien à l’immigration économique francophone va de pair avec les besoins des différentes communautés francophones.

«C’est que le gouvernement a reconnu que ça prend des programmes qui sont conçus spécifiquement pour nos communautés», dit-elle, «parce que comme vous le savez, nos communautés ne sont pas semblables d’un bout à l’autre du pays.»

Le dépassement de la cible pour l’année 2023 est aussi une démonstration d’une «progression qui se dégage», ajoute Liane Roy. «Et avec la mise en place d’un nouveau programme et d’une lentille francophone, ça augmente mieux [les chances] pour atteindre les cibles annoncées par le ministère».

Selon le ministère, l’enveloppe de plus de 137 millions $ du Plan d’action pour les langues officielles, déposé en avril dernier, servira à soutenir les initiatives présentées mardi.

Auteurs

  • Chantallya Louis

    Journaliste pour Radio-Canada, Francopresse et aujourd'hui Le Droit à Ottawa. Diplômée en Études internationales, Langues modernes, Entrepreneuriat social et Administration publique. Elle parle français, anglais, espagnol et créole haïtien.

  • Francopresse

    Le média d’information numérique au service de la francophonie canadienne, qui travaille de concert avec les journaux membres de Réseau.Presse.

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