Îles de la Madeleine: les charmes d’un archipel acadien

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Publié 20/05/2014 par Paul-François Sylvestre

Je vous ai déjà parlé des Îles de la Madeleine suite à une croisière, mais rien de mieux qu’un Madelinot pure laine pour nous faire apprécier la nature, la nourriture et la culture des Îles.

Né à Havre-aux-Maisons et ancien directeur de Tourisme Îles de la Madeleine, Pascal Arseneau est l’homme tout désigné pour chanter les charmes de son archipel.

Invité par la Société d’histoire de Toronto à prononcer la dernière causerie de la saison à l’Alliance française de Toronto, mercredi dernier, Pascal Arseneau a d’abord souligné que les Premières Nations (Micmacs) nommaient poétiquement l’archipel Menagoesenog, ce qui signifie «les îles balayées par les vagues». Ce territoire s’étend sur 90 km et comprend environ 13 000 habitants.

Jacques Cartier arrive aux îles en 1534 et les nomme Les Araynes (vieux français du mot «arènes»). C’est en 1663 que François Doublet, un marchand d’Honfleur, aurait donné aux îles leur nom actuel, en l’honneur de son épouse Madeleine Fontaine.

Suite au Grande Dérangement de 1755, les îles accueillent nombre d’Acadiens; 80% de la population est aujourd’hui acadienne. Plusieurs Écossais ont fait naufrages près des Îles, tant et si bien que l’Île d’Entrée et Grosse Île sont majoritairement anglophone (de 400 à 500 personnes).

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L’isolement de cet archipel fait en sorte que le parler acadien est marqué par au moins six ou sept accents différents. Un camion, par exemple, est appelé truck, truk ou dioues (dix roues).

L’économie des Îles reposent d’abord sur la pêche, puis sur le tourisme. La pêche du homard s’étend sur exactement deux mois (du 10 mai au 10 juillet). Celle du crabe ne dure que trois semaines. Le 10 mai, ce sont 325 homardiers qui prennent le large.

Selon Pascal Arseneau, si on vous vend du homard de l’Île-du-Prince-Édouard, «il y a de forte chance qu’il ait été pêché aux Îles de la Madeleine». Lorsque vous achetez du homard, il est bon de conserver les écailles, de les hacher finement et de vous en servir comme engrais dans votre jardin ou potager.

Les Îles attirent environ 60 000 touristes par année. Sur l’Île d’Entrée, ce sont les maisons des résidents qui sont en cage. Rois et maîtres, les animaux se promènent librement dans «leur» vert pâturage.

L’industrie touristique a ses fleurons que sont, entre autres, la Fromagerie du Pied-de-Vent, la brasserie À l’abri de la Tempête, l’herboristerie L’Anse aux Herbes, les Artisans du sable, la Maison du Potier et la Verrerie La Méduse. Il n’y a pas de pierres précieuses aux Îles, mais les sculptures en pierre d’albâtre et en bois de plage sont très populaires.

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Photographe professionnel, Pascal Arseneau a illustré plusieurs livres, dont Le Goût des Îles, un ouvrage destiné à célébrer le savoir-faire des artisans de la table des Îles de la Madeleine.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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