Des huîtres aux nanoplastiques? Ce n’est pas encore à votre menu, mais une étude conclut que l’exposition des huîtres à ces déchets présents dans l’eau, conjuguée à de l’arsenic, perturberait leurs fonctions biologiques.
«Nous avons ajouté à la diète des huîtres des nanobilles de plastique, comme on en trouve souvent dans les détergents, pour nous rendre compte de leur effet nocif sur leur santé», explique la titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écotoxicogénomique et perturbation endocrinienne, Valérie Langlois.
Tests sur des huîtres canadiennes
Dans cette étude internationale, publiée dans la revue Chemosphere, les chercheurs ont en effet modifié la diète de l’huître canadienne (Crassostrea virginica) pour la comparer avec une autre espèce des Antilles (Isognomon alatus).
Des nanoplastiques et de l’arsenic ont été ajoutés dans les microalgues dont elles se nourrissent durant une semaine, afin de voir si les huîtres les accumulaient dans leurs tissus et si cette diète affectait aussi l’expression de leurs gènes.
Nanoplastiques + arsenic
L’ajout d’arsenic, que les nanoplastiques emmagasinent et transportent, s’est traduit par une certaine bioaccumulation de ce contaminant dans les huîtres canadiennes (branchies et masse) et dans celles de la Guadeloupe.