Je ne sais pas si le prolifique romancier Jean-Pierre Charland prévoit écrire un polar sur chacun des dix commandements de Dieu, mais il coiffe de nouveau une enquête d’Eugène Dolan de l’un d’eux. Après Père et mère tu honoreras (2016), Un seul Dieu tu adoreras (2018) et Impudique point ne seras (2019), voici Homicide point ne seras.
Le commandement au complet est «Homicide point ne seras, de fait ni volontairement». La volonté est une nuance importante dans cette quatrième enquête de Dolan.
L’homicide: un ado poignardé
Nous sommes en 1907, dans un petit hameau des Laurentides, et un adolescent est trouvé poignardé à mort. Charland avoue s’être inspiré du meurtre d’Amédée Carrier le 1er avril 1907 à Saint-Charles-de-Bellechasse. Il n’a retenu que quelques détails, l’ensemble de l’histoire criminelle demeurant fictive.
En quelques années seulement, la famille Couture compte la mort du mari, la mort de deux jeunes garçons, et maintenant la mort d’un ado poignardé.
La victime, Amédée Couture, était «tout le temps en crisse, contre tout le monde». Au moins trois quarts des habitants ne sont pas fâchés d’avoir enterré ce garçon qui s’était rendu insupportable.