Hercule Poirot apparaît dans 33 romans et 52 nouvelles d’Agatha Christie. Cette œuvre sera du domaine public dans douze ans seulement, mais l’écrivaine britannique Sophie Hannah est la première à avoir obtenu carte blanche pour écrire une nouvelle aventure et faire renaître le célèbre détective belge dans Meurtres en majuscules.
Il faut dire que Sophie Hannah est l’auteure de plusieurs romans, dont huit thrillers psychologiques traduits dans plus de vingt langues.
Nous sommes à Londres et ses environs en 1929. Question de reposer ses petites cellules grises en surchauffe, Hercule Poirot choisit de se réfugier incognito dans une pension londonienne. C’est justement là où demeure l’inspecteur Edward Catchpool, de Scotland Yard. Il est le narrateur du polar.
Dès les premiers chapitres, nous apprenons que trois meurtres ont été commis dans un luxueux hôtel. Puis, pendant 300 pages, l’auteure multiplie les personnages et les pistes à explorer: un pasteur infidèle, trois morts à trois étages différents, un cadavre disparu, une langue venimeuse, un esprit écœurant de revanche, du plaisir dans la souffrance des autres, tout y passe pour nous tenir en haleine.
Souvent pris pour un Français, Poirot est toujours tiré à quatre épingles. Il arbore évidemment une moustache artistique qu’il aime bien lisser. Quand on lui lit le billet laissé à la réception peu après les meurtres commis dans les chambres 121, 238 et 317 – «puissent-ils ne jamais reposer en paix. 121. 238, 317.» – Poirot se lisse les moustaches et murmure «Tiens, tiens, ça, c’est intéressant…»