Haro sur la traite des personnes en Ontario

Plus de 70% des victimes ont moins de 25 ans

L'Ontario veut intervenir rapidement pour protéger les victimes et écrouer les responsables de la traite des personnes.
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Publié 25/08/2020 par Émilie Gougeon-Pelletier

Le gouvernement de l’Ontario allouera 7,65 millions $ sur cinq ans pour lutter contre la traite des personnes (alias la prostitution sous la contrainte) et pour soutenir les victimes.

La province utilisera ces fonds notamment pour appuyer les organismes qui offrent des services spécialisés aux survivants et aux survivantes, tels que les frais de transports, d’hébergement, de services juridiques, de soins dentaires et pour leur fournir un téléphone cellulaire, entre autres.

La subvention aidera aussi à améliorer les services pour que le personnel de première ligne soit en mesure de mieux répondre aux besoins premiers des victimes, en particulier les enfants et les Autochtones.

Le procureur général Doug Downey.

Intervenir rapidement

En annonçant cette initiative lundi, le procureur général Doug Downey a noté que le gouvernement s’associe aux services de police, aux procureurs et aux fournisseurs de services de première ligne destinés aux victimes «afin de répondre de manière globale à la multiplication alarmante de ces crimes».

Le financement annoncé s’inscrit dans le cadre de la Stratégie du gouvernement ontarien de lutte contre la traite des personnes, dévoilée au mois de mars.

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Cette stratégie est dotée d’une enveloppe de 307 millions $ sur cinq ans et vise notamment à intervenir rapidement pour protéger les victimes et à «tenir les contrevenants responsables de leurs actes».

La solliciteure générale Sylvia Jones.

13 ans

Selon les données du gouvernement ontarien, plus de deux tiers des cas de traite des personnes signalés à la police au Canada se produisent en Ontario.

Par ailleurs, plus de 70% des victimes répertoriées par la police ont moins de 25 ans. L’âge moyen des victimes au moment de leur recrutement par les trafiquants est de 13 ans.

Ce sont les filles et les jeunes femmes qui sont les plus vulnérables face à la traite des personnes, surtout au sein des communautés autochtones, «bien que les garçons, les hommes et les membres du groupe LGBTQ soient ciblés eux aussi», note le gouvernement ontarien.

La ministre associée déléguée au dossier de l’Enfance et à la Condition féminine, Jill Dunlop.

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