Le 30 mars, le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, a nommé 12 experts qui se pencheront durant les prochains mois sur l’encadrement législatif de la haine et des contenus préjudiciables en ligne.
Le gouvernement fédéral est pressé d’adopter un projet de loi revisité. Le dernier du genre, mort au feuilleton l’été dernier, avait subi le feu des critiques en raison du risque qu’il présentait pour la liberté d’expression.
La liberté d’expression sera justement l’un des enjeux phares scrutés par les 12 experts, au cours des deux prochains mois.
Le virtuel comme le réel
Leur principale tâche sera «de faire en sorte que ce qui est interdit en dehors d’Internet soit aussi interdit sur Internet», assure Pierre Trudel. Ce professeur de droit à l’Université de Montréal est coprésident du groupe d’experts, avec Emily Laidlaw, professeure de droit à l’Université de Calgary.
«Dans la vie réelle, il est interdit de posséder de la pornographie juvénile. Dans certains environnements sur Internet, hélas, ça pullule», illustre le professeur Trudel.