La guerre russo-ukrainienne a assez duré. Mais comment y mettre fin? Vladimir Poutine est-il prêt à céder des territoires conquis en échange d’un cessez-le-feu, voire d’un accord de paix durable, non seulement avec l’Ukraine mais aussi avec l’OTAN?
L’Ukraine se retirera certainement de la région russe de Koursk où elle s’est aventurée ce mois-ci, mais la Russie se retirera-t-elle de tout l’Est de l’Ukraine, capturée en 2022? Et de la Crimée, annexée en 2014? Ou faudra-t-il attendre le renversement du pouvoir actuel à Moscou par des forces démocratiques?
5 novembre
On sent une certaine urgence en raison de la proximité des élections américaines, le 5 novembre. Si Kamala Harris l’emporte, l’Ukraine peut espérer continuer de recevoir l’aide financière et militaire lui permettant de résister aux Russes et de dégrader leurs ressources et leurs capacités de défense.
C’est d’ailleurs un argument de général américain entendu sur un plateau de télé: l’appui à l’Ukraine ne coûte qu’une fraction du budget du gouvernement (100 milliards $ jusqu’à maintenant, quand même) et permet d’envoyer les Ukrainiens au front tuer des soldats russes et détruire leur matériel, sans engager les forces américaines et européennes. C’est dit sans vergogne, presque avec enthousiasme…
Si c’est Donald Trump qui gagne, Poutine peut espérer sortir de ce bourbier avec un échange de territoires qui lui laisserait au moins la Crimée, envahie en riposte à la révolution ukrainienne qui venait de chasser le gouvernement pro-russe de Kyiv (avec l’aide de la CIA selon la complosphère). Poutine conserverait peut-être même une partie des territoires conquis dans l’Est de l’Ukraine, à majorité russophone fait-il valoir.