Ronald a du charisme. De grands yeux à l’écoute, un large sourire, et une longue chevelure blanche qu’il destine à une malade du cancer qui en aura besoin.
Il est heureux de parler français, cela fait bien longtemps. Il a les intonations du nord de l’Ontario, des expressions parfois désuètes, ou teintées d’anglais.
Cela fait 25 ans que Ronald est sobre. Presque toute sa famille est morte prématurément à cause de l’alcool.
Né dans le Nord de l’Ontario
Lui est né à Sturgeon Falls en 1952, puis a grandi à Timmins, où son père avait trouvé un emploi à la mine. Cinquième de sept enfants, Ronald décrit ainsi sa famille: «C’était deux enfants qui ont eu de nombreux enfants. Personne n’a éduqué personne.»
Le soir, il y avait des cris et des coups. «C’était pas bien beau pour nous autres.»