Quels sont les risques que le virus de la grippe aviaire, à présent qu’il a prouvé sa capacité à se transmettre chez les vaches, puisse infecter les humains? Personne ne peut chiffrer ce risque ni estimer s’il est en augmentation depuis quelques semaines. Mais les humains ne mettent pas toutes les chances de leur côté.
Est-ce un virus inconnu? Non
Il s’agit de celui que l’on appelle grippe aviaire A (H5N1), suivi à la trace depuis 1997.
Il faut se rappeler que les virus grippaux proviennent, à l’origine, d’oiseaux sauvages. À l’occasion, certains variants atteignent leurs plus proches cousins, dans des élevages de volailles. En 1997, une éclosion chez des poulets à Hong Kong a coïncidé avec le premier cas connu chez un humain.
Par la suite, de mutation en mutation, on a vu ce H5N1 se répandre chez de plus en plus d’espèces d’oiseaux sauvages, provoquant à l’occasion des éclosions majeures, comme en 2004-2005, et comme celle qui est en cours depuis 2020-2021, appelée une «grippe aviaire hautement pathogène».
Elle avait aussi été détectée chez des porcs en 2005, mais l’épidémie actuelle, qui semble suivre les routes migratoires des oiseaux, est allée beaucoup plus loin. À ce jour, le virus a été détecté chez toutes sortes d’animaux, dont des renards, des ours et des chats, présumément à la suite d’un contact avec un oiseau mort. Au Québec, on l’a même détecté chez des mammifères marins, comme le phoque commun.