La grève des employés de la fonction publique fédérale, déclenchée ce mercredi 19 avril d’un bout à l’autre du pays, pourrait retarder la mise en place du Plan d’action pour les langues officielles, qui sera déposé officiellement ce lundi 26 avril. En cas d’échec des négociations, le gouvernement pourrait adopter une loi forçant le retour au travail des 155 000 grévistes.
«On souhaite mettre les efforts à la table de négociations pour s’assurer d’avoir une entente et livrer ces services-là», incluant les services offerts aux francophones du pays, a martelé la présidente du Conseil du Trésor Mona Fortier devant les journalistes.
«Cette grève va retarder tout ce que fait le gouvernement», analyse François Rocher, professeur à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa. «Ça touche aussi la modernisation de la Loi sur les langues officielles et la mise en œuvre du Plan d’action. Je vois difficilement comment c’est possible d’offrir via les organismes francophones sans fonctionnaires.»
L’universitaire estime également qu’à la fin de la grève, les fonctionnaires risquent de devoir travailler davantage pour rattraper le retard des affaires gouvernementales.
Enjeux salariaux
Depuis près de deux ans, l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) et le Conseil du Trésor négocient, entre autres, les conditions salariales et celles qui entourent le télétravail des fonctionnaires depuis la pandémie.