À 100 ans, le Franco-Ontarien Fulgence Charpentier est le doyen mondial des journalistes. À 101 ans, il rédige toujours sa chronique de politique internationale pour le quotidien Le Droit, d’Ottawa. Né en 1897 et décédé en 2001, Fulgence Charpentier a connu trois siècles. Il a été journaliste, haut fonctionnaire, politicien, ambassadeur et même dramaturge. Il a surtout été un humaniste à qui le Canada doit le triomphe des valeurs d’ouverture, de tolérance et de liberté dont nous sommes si fiers aujourd’hui.
François-Xavier Simard et Denyse Garneau ont uni leurs efforts pour brosser le portrait d’un être singulier au destin qui ne le fut pas moins. Leur biographie s’intitule Fulgence Charpentier (1897-2001): la mémoire du XXe siècle.
L’ouvrage est préfacé par le fils Jean Charpentier et comporte un prologue du sénateur Gérard-A. Beaudoin; il renferme 18 chapitres détaillés sur une vie mouvementée et comprend 200 pages de photos, ainsi que 60 pages de repères chronologiques: 908 pages au total.
Né le 29 juin 1897 à Sainte-Anne-de-Prescott (Est ontarien), Fulgence Charpentier fait son cours classique au Séminaire de Joliette (Québec), puis étudie le droit à Osgoode Hall (Toronto) en 1919-1920.
Il se rappelle qu’on disait alors que la Ville-Reine était la plus cafardeuse. «Mais j’avoue ne m’y être jamais ennuyé. Le spectacle d’une grande ville, besogneuse, son site le long du lac Ontario, ses parcs, son musée, son université, ses énormes magasins, Simpson’s et Eaton, avaient de quoi séduire l’imagination.»