Francophonie en fête dans le Bentway: un bilan mitigé

Francophonie en fête
DJ Jahtee sur la scène de Francophonie en fête vendredi soir. Photos: Julie Merceur, l-express.ca
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Publié 16/09/2025 par Julie Merceur

En fin de semaine dernière, le Bentway accueillait la partie gratuite du festival de musique Francophonie en fête. Malgré des préparatifs bien rodés et une ambiance générale conviviale, celui-ci n’a pas su toucher un large public. 

Comme chaque année depuis 20 ans, ce rendez-vous a nécessité beaucoup d’énergie, selon son créateur Jacques Charette. De son côté, la vice-présidente Geneviève Girard insiste sur l’appui de nombreux professionnels et partenaires. 

Plusieurs bénévoles, dont des jeunes du Conseil scolaire Viamonde, ont veillé au bon déroulement de l’événement. Ils aidaient à la mise en place du site, puis à la distribution du programme, à l’accueil du public et à l’accompagnement des artistes…

Francophonie en fête
La scène principale de Francophonie en fête sous l’autoroute Gardiner.
Francophonie en fête
Karaoké tenu par Radio-Canada

Une bonne humeur générale

Exposants, artistes, festivaliers et organisateurs contribuaient tous à l’ambiance conviviale. Certains dansaient au rythme des musiques, les enfants profitaient des nombreux jeux et d’autres poussaient la chansonnette au karaoké de Radio-Canada. La rencontre s’est déroulée dans la joie.

Les nombreux exposants, presque le double de l’année dernière, se disaient, pour certains, ravis de faire partie de l’événement. 

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Mounia, la créatrice de Quick Chic Accessories, a sauté sur l’occasion lorsqu’une amie lui a parlé du festival. Même si elle ne souhaite pas cibler uniquement une clientèle francophone, elle a été séduite par l’ambiance.

Habituée des rencontres organisées par la communauté camerounaise, elle a apprécié la diversité culturelle présente au Bentway. «En face de mon stand, on peut manger un couscous marocain en écoutant la bonne musique venant de la scène. C’est l’occasion de découvrir d’autres communautés francophones.»

Le musicien Hassan El Hadi participe à Francophonie en fête depuis des années, même pendant la pandémie grâce à la version en ligne. Il salue l’effort fourni: «C’est un rendez-vous très riche au niveau des arts et de la culture.» Sa musique, qui fusionne influences franco-ontariennes et marocaines, trouve naturellement sa place dans ce cadre d’échanges et de diversité.

Francophonie en fête
Hassan El Hadi sur scène.
Francophonie en fête
Contrôle du son avant le spectacle de Noémi Madeleine dimanche.

Une rencontre très familiale

Francophonie en fête reste avant tout familiale. Une festivalière, qui vient depuis deux ans avec ses enfants, a découvert ce rendez-vous grâce au Conseil scolaire Viamonde.

Elle se réjouit d’avoir trouvé un espace francophone dans un cadre sécurisé et adapté aux familles.

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De nombreuses activités étaient spécialement prévues pour les plus jeunes: spectacles, maquillage, jeux à bulles…

Francophonie en fête
Un atelier de création de bijoux.
Francophonie en fête
Stand de nourriture haïtienne.

Un rayonnement encore limité

Néanmoins, le festival peine encore à attirer les foules. La fréquentation est restée modeste, encore cette année, malgré un pic le samedi.

Malgré le lien avec Viamonde, peu de jeunes adultes ou d’adolescents étaient présents, sans doute à cause d’un manque de communication, ou de la concurrence d’autres rendez-vous tenus au même moment, selon une participante.

Jacques Charette, Francophonie en fête
Jacques Charette.

Pour Geneviève Girard, il faudrait accentuer le marketing, par exemple en proposant des prix à gagner. 

De son côté, Jacques Charette souligne un autre frein. «Les gens pensent que la gratuité induit un manque de qualité. Or, ce n’est pas le cas. Il faut que les gens comprennent que ce n’est pas parce que c’est gratuit que c’est nul.»

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En revanche, assure-t-il, les deux spectacles payants programmés au Paradise, ceux du chanteur québécois Claude Dubois et de l’humoriste Anthony Kavanagh, afficheront complet.

Enfin, Yannick Charette, qui aide son père chaque année, constate quand même des progrès dans la communication: «On s’améliore chaque année, on essaye de trouver les bonnes habitudes et de corriger les erreurs.»

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