Francis Bacon (1909-1992) est un peintre britannique reconnu pour la violence, la cruauté et la tragédie de ses portraits. Larry Tremblay s’est inspiré de la vie de cet artiste pour écrire le roman Tableau final de l’amour, publié aux Éditions La Peuplade.
Bacon est le narrateur et il s’adresse à son amant sans jamais mentionner son nom.
Dès le premier chapitre, un petit voleur inexpérimenté s’introduit en pleine nuit dans l’atelier de Bacon. En le découvrant, le truand attaque l’artiste et l’intrusion se termine par des ébats intenses. Tout au long du roman, le narrateur retrace les errances de la relation tumultueuse de ces deux hommes. Principalement à Londres, mais aussi à Paris et Rome.
Sexe et fureur
Le peintre cherche constamment à profiter du corps du jeune homme pour le fourrer dans sa peinture. « Ta chair faisait du théâtre, elle jouait à la viande sur ma toile. » Il désire le peindre « comme s’il s’agissait d’un acte purement sexuel ».
On assiste à plusieurs scènes orageuses où Bacon est roué de coups. Cela l’aide « à peindre le visage, le sexe, puis leur inévitable confusion, puis fusion jouissive ». Il aime la fureur de son jeune truand. Il aime abuser de son corps à coups de pinceaux.